II. GRAMMAIRE DE TEXTES
Les mots d'une phrase grammaticale s'enchaînent de manière stricte en respectant des règles de concaténation, la syntaxe du français écrit ; de même les phrases d'un paragraphe, les paragraphes d'un texte s'enchaînent selon certaines règles, plus souples peut-être, en tout cas encore assez mal connues. Pendant longtemps, en effet, les grammairiens ont analysé les énoncés sans aller au-delà de l'unité de la phrase.
On doit cependant considérer les phrases comme des unités dont le sens dépend toujours de l'ensemble du texte : s'il est vrai qu'une phrase peut parfois être isolée du contexte en gardant un sens partiel suffisant, généralement la phrase est liée au texte étroitement et n'en est pas séparable.
La liaison des phrases dans un énoncé s'opère par certains mots, souvent grammaticaux :
a) mots outils : organisateurs et connecteurs divers (chronologiques, logiques), pronoms démonstratifs, personnels...
b) mots clefs (en rapport avec le thème du texte : Le pétrole... ce produit... ce liquide...le raffinage...cette série d'opérations).
Les procédés de l'anaphore, de la substitution, de la cataphore reprennent et annoncent des éléments du texte ; des liaisons de sens, des relations sémantiques sont ainsi établies entre divers éléments du texte. Ce système des réseaux co-référentiels est essentiel dans la cohésion d'un texte.
Les principes de base de la progression du texte sont le passage du connu au nouveau, au non connu ; on procède à des annonces avant de transmettre l'information nouvelle, on utilise le mécanisme du rappel ou de la récapitulation.